LORSQUE L'ÉCHALOTE EST MONTÉE EN FLEUR…

 

Richard Favreau récolte plusieurs lots de semences qu’il évalue séparément.

Richard et Monique sont des pionniers de l’agriculture biologique au Bas Saint Laurent, où ils sont maraîchers à la retraite. Pendant 20 ans, ils ont cultivé 1.4 hectares de légumes sur un terrain avec un sol très mince et rocailleux avec des zones accidentées, mais qui ne les a pas empêché de nourrir tant leurs voisins que les restaurants les plus cotés de la région.

Richard a développé une vraie passion pour les semences. Son intérêt a été déclenché au printemps 1997, lorsque des poireaux délaissés au champ sont montés en fleurs.  Les semences lui ont permis de remplacer un cultivar disparu des catalogues. Plus tard, en 2006, le même constat se fit pour l’échalote française. Il s’agissait d’une échalote de type Jersey, qui a la particularité de pouvoir se reproduire sexuellement, contrairement aux petites échalotes grises. C’est après une infestation de mildiou sur des bulbes que Richard décida de poursuivre la reproduction uniquement par les semences. De plus, comme producteur, il était motivé à trouver une alternative aux coûteux hybrides du marché et à la partager avec les autres entreprises. Cela a mené (2010) à la première offre de semences d’échalote Val-aux-Vents dans le catalogue de la Société des Plantes.

Depuis 2020, le bureau région de Sème l’avenir travaille activement avec Richard pour documenter ses connaissances. « Sème l’avenir m’a offert son soutien pour la réalisation d’un itinéraire de production de semences d’échalotes française, qui devrait jeter les bases pour une amélioration collective des méthodes. Il est possible d’obtenir de la semence viable de la culture en plein champ mais la culture en tunnel a donné des résultats nettement supérieurs, tant en quantité qu’en qualité (calibre et taux de germination). Parallèlement, la sélection de plus gros bulbes porte-graines a aussi permis des gains appréciables. J’ai aussi eu le plaisir d’être interviewé pour un balado en été 2020, exercice qui m’a permis d’élargir ma perspective sur la migration de mon entreprise, la Ferme Val-aux-Vents (1996), de la production maraîchère vers la sélection et la production de semences.»

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Photo à gauche : l’étape de pré-enracinement assure un enracinement rapide. Photo à droite : l’ouverture des capsules annonce la chute et la récolte des semences. Richard Favreau.